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Une étrange sensation de déjà vu ( Jordan )
Eoghan O'Connor
messages : 12
ton travail : policier NHPD
ta vie sentimentale : un choix qui l'a détruit
ton petit pseudo : maddy
new heaven police department
Eoghan O'Connor
Une étrange sensation de
déjà vu!
Les jours se ressemblaient encore et encore, tous les mêmes. Je me levais, un café bien serré, avant de faire une heure de course à pied à travers la ville, avant de rentrer, prendre une douche, et rejoindre le poste de police pour commencer une longue journée de travail. Une routine qui se répétait et qui n'avait aucune couleur, tout était juste noir et vide, sans aucune émotion. Au fond, il n'y avait que lui qui arrivait à me faire ressentir ce genre d'émotions, de mettre de la couleur dans ma vie, et surtout, de donner un sens à ma vie. Bon serte, il y avait mes sœurs qui faisaient tout pour m'aider, mais ce n'était pas pareil. Je pensais pouvoir lui faire confiance, je pensais pouvoir faire ma vie avec lui. Dire haut et fort un grand oui devant tout le monde. Accepte d'être son mari, jusqu'à la fin de notre vie. Mais l'amour était juste une grosse arnaque, à quoi bon aimé, de toute façon, on ne connaît pas les gens. Et depuis ce jour-là, mon cerveau, c'était mis sur off, refusant de penser à lui, et pourtant, c'était impossible. Encore une fois, des petits détails me le faisaient remonter en mémoire. Mais quand je venais poser un pied au commissariat, j'arrivais à tout oublier, me concentrant plus sur les enquêtes, et c'est ainsi que j'étais clairement devenu accro à mon travail. Parfais, je passais des heures et des heures pour résoudre les enquêtes, trouver des indices.

Et aujourd'hui, je n'échappais pas à la règle, cela faisait deux heures qu'on était sur cette enquête quand mon collègue et moi, on a reçu un appel d'urgence. Une fusillade dans un centre commercial, c'était clairement sérieux. Là-bas, il pouvait y avoir tellement de personnes, et des enfants surtout. Ni une , ni deux , on intervenait, c'était assez tendu, mais il n'y avait qu'un tireur, du moins, c'était ce que les témoins nous avaient dit. On intervenait rapidement, mettant à terre cet homme. Lui passant les menottes au poignet, me redressant. On venait tous baisser notre attention, pensant que c'était terminé. Mais ce bruit, tellement unique, aucun bruit n'était identique, et pourtant celui-là, on ne pouvait pas l'oublier. Tout comme ce chemin, que je connaissais que trop bien, ses souvenirs qui me revenaient en tête encore et encore. Ayant l'impression que tout était en train de se répéter, sauf que cette fois, je n'étais pas la victime, c'était mon collègue qui venait de se recevoir une balle dans le torse. Du sang sur les mains, pas le mien, le sien, ayant essayé de le maintenir en vie jusqu'à l'intervention des pompiers. Et maintenant, je faisais les cent pas dans la salle d'attente, les bras croisés, énervés, stressés, hors de moi. J'avais besoin de savoir comment il allait. Je n'aimais pas cet endroit, et si je le croisais ? Je ne sais même pas moi-même comment j'arriverais à réagir. J'étais beaucoup trop nerveux et perdu dans mes pensées.
J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas... 
Pando
20.01.23 11:21
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Jordan Carter
messages : 58
ton travail : médecin urgentiste.
ta vie sentimentale : c'était la drogue ou lui. le choix a été fait, il est parti.
ton petit pseudo : ladybug
civil
Jordan Carter




Une étrange sensation de déjà vu

Jordan n’avait pas eu une minute pour lui, l'hôpital n’arrêtait pas d’accueillir de nouveaux patients. Que ce soit pour des cas bénins et pour d’autres plus graves. Il ne se souvenait même plus s’il avait fait une pause dans la journée pour souffler. Mais de toute manière, il n’avait pas le temps. Le manque d’effectif était flagrant et il ne voulait pas laisser ses collègues gérer ça seuls. Il se devait d’être présent pour eux, il avait bu plus de café dans cette journée que dans toute sa vie. Mais il se devait de rester sur le qui vive. Dans cette ville, tout pouvait basculer en un claquement de doigt. Et comme si quelqu’un avait lu dans ses pensées, la centrale reçut l’appel d’un policier lui annonçant une fusillade dans un centre commercial. Encore une fois dans un lieu public, Jordan appréhendait tellement ce type d’appel ne sachant pas dans quel état, les futurs patients allaient arriver. Le bruit strident des sirènes se firent entendre, signe qu’elles venaient tous de partir vers le lieu du drame. Lui, il allait devoir attendre sagement que ça arrive afin de donner ses directives. C’était ça d’être médecin urgentiste. Savoir rester calme face à toutes situations. Mais allait-il pouvoir y parvenir aujourd’hui? Après tant d’heures de travail, son cerveau pensait plus à aller se coucher qu’à prendre soin des cas. « Je reviens. » finit-il par prononcer à une infirmière présente à ses côtés.

Ses pas le conduisirent jusqu’aux toilettes. Jordan se regarda dans le miroir, posant ses mains sur le bord du lavabo. Quelques cernes étaient visibles, marques évidentes de sa fatigue. Mais il ne devait pas se laisser distraire. Des gens comptaient sur lui. L’une de ses mains se mit à fouiller sa poche et y ressortit un petit sachet blanc. C’était risqué mais tellement tentant. Juste quelques grammes et il irait mieux. Il en avait besoin. Mais Jordan n’eut pas l’occasion d’en prendre que le bruit des ambulances était de retour. Râlant sur ce point, il rangea le tout dans ses poches et après s’être passé de l’eau sur le visage, partit faire son travail. Il allait sauver des vies, il était né pour ça.

Un coup de stress lui serra l’estomac quand il apprit qu’un policier avait été blessé dans cette fusillade. L’angoisse de voir un visage familier lui court-circuita le cerveau et il eut bien du mal à donner des consignes claires pendant quelques secondes. Cependant, en voyant l’arrivant, il fut soulagé de voir que ce n’était pas la personne à qui il pensait le plus. Était-ce mal de se dire qu’il était heureux que ça ne soit pas lui? Néanmoins, après l’opération, un visage familier fit son apparition dans son champ de vision. Jordan ne voyait que lui dans la salle d’attente. Les mains tremblantes, il se dirigea vers cet homme qui n’avait jamais quitté son cœur. « Eog… Monsieur. » Être professionnel. « Vous venez prendre des nouvelles de votre collègue? » Jordan se dit qu’il aurait dû laisser un de ses collègues le voir, il ne savait pas comment réagir face à lui. Le revoir ravivait les souvenirs et vu dans l’état dans lequel il était actuellement, Jordan n’était pas prêt à y faire face.

21.01.23 10:35
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Eoghan O'Connor
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Eoghan O'Connor




Une étrange sensation de déjà vu

Un travail n'était pas seulement un excellent moyen pour gagner de l'argent et se faire un petit cocon. Non , petit à petit, le travail faisait partie de notre vie et surtout nos collègues. Une bonne équipe se voyait par ce lien entre les coéquipiers. En étant policier, ce lien deviens encore plus présent et plus fort surtout. Devoir apprendre à faire confiance à l'autre, surtout qu'à chaque fois qu'on mettait un pied à l'extérieur, on mettait notre vie dans les mains de l'autre. Une bonne équipe se voyait par ce lien entre les coéquipiers. Noah , mon coéquipier depuis 2 ans maintenant faisait partie des vies et de mes amis surtout. J'avais confiance en lui , je le connaissais par cœur et inversement. C'est pour cette raison qu'on formait une bonne équipe.

Mais ce genre de relation était compliqué quand l'un des membres de l'équipe déménageait, se faisait muter ou pire encore , quand il y avait un blessé. En entendant ce tire et que son corps tomba au sol , cette sensation au fond de moi venait faire du mal. Je ne pouvais pas le perdre, c'était le seul qui arrivait à me donner envie d'aller travailler. Et je lui faisais clairement savoir qu'il avait intérêt à s'accrocher. Je ne pouvais pas le perdre, c'était le seul qui arrivait à me donner envie d'aller travailler. Je connaissais quelques petits trucs , comme compresser une blessure, et celle par balle était malheureusement les plus connus dans notre travail. Cette couleur sur les mains n'était pas inconnue , me rappelant beaucoup trop de souvenirs.

L'attente était pire que tout , faire les cent pas dans la salle d'attente, serte ça n'aiderait pas , mais ça me permettait de ne pas m'énerver. La tension montait de plus en plus. Me remémorant ce qui était arrivé dans ce magasin. Où est-ce que j'avais fauté ? Continuant et réfléchir encore et encore, perdu dans mes pensées. Se sentir coupable était un sentiment normal, mais je réagissais assez mal à ce genre d'émotion. Continuant et réfléchir encore et encore, perdu dans mes pensées. Je n'entendais même plus ce qui se passait autour de moi. Tout repassait devant mes yeux jusqu'à entendre cette voix dire le début de mon prénom. Cette voix, unique que je connaissais que trop bien et que je ne voulais plus entendre surtout. Mon cœur venait se serrer d'un coup. Le regard venant se baisser sur lui , se plongeant dans les siens. Sur tous les médecins, il fallait que je tombe sur lui. Le destin était loin d'être drôle. Je ne savais pas ce qui était le pire , le fait de le voir ou l'entendre jouer le médecin professionnel. Me vouvoyer, ça je ne m'y attendais pas. Je devais garder mon calme, faire une scène n'était pas la bonne solution, encore moins ici et ça ne servirais à rien. Serrant les poings, la mâchoire crispé. Oui , tout mon corps était tendu, stressé et je n'arrivais pas à me calmer. Je n'avais même pas été capable d'aller me laver les mains, ne me rendant pas compte qu'il y avait du sang dessus et sûrement sur mon haut un peu. "Docteur Carter." Ce n'était vraiment pas facile. "Oui, comment il va ?" Je faisais tout pour rester neutre, mais c'était difficile. Cette manière de lui parler ne nous ressemblait pas. Se pinçant le nez. "Bon , on arrête le vouvoiement. Dit moi tout." Je faisais tout pour rester neutre, mais c'était difficile. Ce réflexe qui venait me serrer le cœur.


22.01.23 16:18
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Jordan Carter
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Jordan Carter




Une étrange sensation de déjà vu

La journée avait été compliquée et bien que Jordan adorait son boulot, parfois il aurait aimé faire autre chose de sa vie. Certes, il voulait soigner des gens pour qu’ils puissent aller mieux et que leur famille n’ait jamais à connaître le deuil. Mais dans cette ville, il avait l’impression d’avoir plus soigné de blessés par balles que de légères grippes. Et c’était usant moralement. Savoir qu’une vie dépendant de ses choix d’action lui mettait une immense pression sur les épaules. Même quand il rentrait chez lui, il avait encore cette épée de damoclès sur lui. Son esprit ne pensait qu'au boulot. Avant, il aurait pu compter sur la compagnie de son fiancé mais ce temps était révolu. Cette époque lui paraissait si lointaine. Désormais, il ne pouvait que se fier à la poudre blanche qu’il se trimballait en permanence. Sa bouée de sauvetage, le seul élément qui l’empêchait encore de trop sombrer dans la folie et de craquer. Jordan se devait d’être fort, tout un service pouvait dépendre de lui.

En voyant qui lui faisait face, Jordan se dit qu’il aurait mieux fait de partir loin. De ne pas donner de nouvelles et d’envoyer une infirmière le faire à sa place. Il n’était clairement pas en état de croiser son regard. Ce docteur Carte qui sortit de ses lèvres lui procura un frisson. Pas celui qui pouvait être plaisant et qu’il avait si bien connu à ses côtés. Non, loin de là. Plutôt celui qui lui donnait un mal de ventre horrible et qui le faisait se sentir si petit. Eoghan était si proche et pourtant, Jordan avait l'impression qu'il n’avait jamais été aussi loin. Ils avaient connu des situations où des collègues avaient été touchés et que le policier s’était rendu sur place pour prendre de leurs nouvelles. Mais jamais, Joran n’avait eu affaire à ce côté-ci d’Eoghan, comme s’ils n’étaient rien d’autre que de parfaits inconnus. Alors qu’il allait répondre tout simplement à sa question, Eoghan enchaîna et Jordan secoua la tête pour montrer son accord. Au moins, il n’aurait pas besoin de faire semblant d’avoir affaire à un étranger, c’était déjà ça de pris. « Il va bien, son état est stationnaire. La balle n’a pas touché d’organes vitaux, il devrait très vite se remettre sur pied. Et toi? Tu étais sur place? Tu n’as rien eu ? » Jordan le regarda de haut en bas pour s’assurer qu’il n’y avait aucune blessure sur lui. Pressé de prendre en charge un blessé par balles, ils auraient très bien pu passer à côté d’un autre blessé dont la vie n’était pas forcément en danger. C’était étrange de le revoir, Jordan avait l’impression que ça faisait des mois qu’il ne l’avait pas revu. Il essaya de chasser les souvenirs de leur dernière conversation de la tête, il ne voulait pas amener de nouvelles tortures dans son esprit. Celui-ci était déjà suffisamment en galère pour en rajouter.  
23.01.23 13:55
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Eoghan O'Connor
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Eoghan O'Connor




Une étrange sensation de déjà vu


Des situations compliquées, j'en avais connu, et ça tout au long de ma vie. Qu'elles soient tendues, impossibles à surmonté ou encore qui restait à jamais dans la tête, j'avais l'habitude. Mais même après toutes ces années, je n'arrivais pas à affronter clairement les situations, car comme on dit si bien, chaque situation était différente. Et pourtant, celle-ci ressemblait étrangement à une de mes situations passées, il y a bien longtemps, et pourtant, j'avais l'impression que c'était hier.Un coup de feu, une hospitalisation, et quand j'y réfléchissais un peu plus, cela avait laissé place à l'amour,ce sentiment que je ne pensais jamais connaitre. Et pourtant, son regard, sa voix, tout avait traversé mon âme. Sa manière de me regarder , de me parler, de me comprendre et me soutenir tout au long des mois, des années. Au fond, il avait été le seul qui savait si bien me connaître. Et pourtant, maintenant après deux mois, j'avais cette impression d'avoir vécu avec un véritable inconnu. Il m'avait mentit, caché des choses. Un sentiment que je ne supportais pas, et que je n'acceptais pas. Surtout le fait qu'il ai fait ce choix. Au fond de moi, je pensais qu'il m'aimait assez pour lutter contre cette addiction, mais je m'étais bien voilé la face. L'amour , un sentiment pour les idiots.

Cette étrange sensation de déjà vu, et c'était pire que tout quand il se retrouva en face de moi. Il était bien là, à me parler. Cela faisait mal, je ne pouvais pas le nier, même si au fond,je ne le montrais pas.Je n'avais pas envie de lui montrer la douleur qu'il avait créer en moi. Il avait détruit une partie de moi et m'avais rendu encore plus froid que je ne l'étais. En quelques secondes, il m'avais mis dans un tel état de colère, me vouvoyer, faire comme si, qu'on ne se connaissait pas, je détestais ça. Et très vite, je venais me calmer. De toute façon, j'avais juste besoin de savoir comment allait Noah, c'était tout ce qui m'importais. Et pourtant, je me voilais bien la face. Car au fond, je le regardais, entre vérifier qu'il n'était pas sous l'emprise de la drogue, ou encore vérifier son état de santé. Il semblait tellement épuisé, mais je ne pouvais rien dire, il était libre de faire ce qu'il voulait.

Un soupir de soulagement s'échappa de mes lèvres. " Ah super , je suis rassuré, merci. Moi ? Oui je me trouvais sur place, on intervenait tout les deux sur cette fusillade. Non, je crois que je n'ai rien. Non, je crois que je n'ai rien. " En fait, je n'avais surtout pas fait attention à mon état de santé, regardant mes mains, remarquant qu'elles étaient pleines de sang, soupirant. "Ce n'est pas le mien, je devrais les nettoyer. Je n'ai rien , pour une fois." Relevant le regard vers lui, c'était compliqué de le voir, si proche et de ne rien pouvoir faire. " Tu .... Tu devrais te reposer , tu as une tête de zombie." Ce n'était sûrement pas à moi de lui dire, mais c'était plus fort. Bon, au fond j'avais sûrement une tête qui faisait peur, les nuits étaient très courte depuis quelques mois.
23.01.23 18:34
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Jordan Carter
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Jordan Carter




Une étrange sensation de déjà vu

Jordan ne savait pas comment gérer cette situation. Il savait que tôt ou tard, il finirait par tomber de nouveau sur Eoghan mais il avait espéré être mieux préparé. Son cerveau semblait avoir arrêté de fonctionner et il ne savait pas comment réagir face à lui. Devait-il faire semblant de ne pas le connaître ou bien que ce soit juste une connaissance? Son esprit était tellement embrouillé qu’on aurait pensé qu’il avait consommé son petit sachet alors que ce n’était pas le cas, il était encore bien intact dans ses poches. Mais finalement, c’était mieux ainsi, Jordan n’avait aucune idée de ce que la drogue aurait pu avoir d’impact sur sa personne face à lui. Là, il était encore maître de lui-même. Néanmoins, il avait tout de même hâte de rentrer chez lui et de penser à autre chose qu’à son boulot. L’appartement lui semblait bien vide depuis que Eoghan l’avait quitté. Avec ce qu’il prenait, Jordan se replongeait dans ses souvenirs avec facilité. Il arrivait presque à ressentir de nouveau la chaleur qui l’habitait quand ils étaient encore ensemble, il pouvait presque entendre leurs éclats de rire quand ils étaient en train de cuisiner ensemble et que ça finissait mal. Mais après, quand tout se dissipait, la réalité frappait durement.

Il se devait de savoir s’il allait bien. Clairement, Jordan n’était pas prêt du jour où ça pourrait être lui à la place de son collègue. Il ne préférait même pas imaginer. Ils n’étaient plus ensembles, il était difficile de faire une croix sur leur relation, même si techniquement c’était lui, le seul fautif dans l’histoire. Tout aurait pu être différent s’il n’avait pas fait un choix. Mais il avait cru naïvement que tout s’arrangerait, qu’Eoghan comprendrait qu’il ne prenait ça que pour tenir le coup. Il l’avait abandonné à ses yeux. « Tu crois ou tu en es sûr? » dit-il en croisant les bras. C’était tout Eoghan, s’inquiéter pour les autres sans vérifier si lui-même était un bon état. « Tu devrais faire attention à toi également. » Jordan n’avait pas pu s’empêcher de lui faire un peu la morale mais il ajouta : « C’est le médecin qui parle. » Comme pour se rattraper de sa maladresse. « Merci, c’est sympa de ta part. Tu as l’art de savoir faire des compliments. » Jordan le zombie. Eoghan n’avait pas si tort que ça, si jamais il se regardait dans le miroir, il prendrait peut-être peur. « Mais j’irais me reposer… bientôt. Quand ce sera plus calme, je ne peux pas laisser les collègues avec tout ce qui arrive aujourd’hui. » Puis, Jordan n’était même pas certain qu’il arriverait à dormir. Il parvenait à faire des micros siestes de temps en temps mais il ne savait plus quand il avait fait une vraie nuit.
25.01.23 15:17
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Eoghan O'Connor
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Une étrange sensation de déjà vu

En devenant policier, j'avais appris à garder mon calme devant toutes les situations qui pouvaient exciter. Et pourtant, il y avait une situation qui était clairement en train de m'échapper, c'était celle qui concernait Jordan et moi. Je n'avais pas du tout réussi à affronter cette situation et ça depuis la découverte de cette fameuse poudre blanche. La colère qui avait pris le dessus , et je ne lui avais pas donné l'occasion de s'expliquer, un simple choix, le mauvais. Tous les deux on avait merdé ce soir-là, et depuis, je me mordais les doigts. Ayant l'impression de me noyer de jour en jour, de ne pas réussir à me sortir la tête de l'eau, et pourtant, je n'avais pas le choix. Je devais continuer de vivre , les autres comptaient sur moi, mes sœurs surtout. Donc j'avançait encore et encore, même si j'étais clairement devenu quelqu'un sans aucun sentiment. J'avais fermé toutes les portes, je ne voulais plus ressentir cette douleur, même si elle était clairement en train de me consumer de jour en jour. Depuis deux mois, j'avançais pas à pas, je me shootais au travail, ce n'était pas le meilleur moyen de s'en sortir. L'adrénaline, il n'y avait que ça qui me tenais éveillé. Par contre, quand ça mettait en danger la vie de mon collègue, je ne contrôlais plus rien. Mon souffle qui était court, tous ses souvenirs qui me revenais en mémoire.

Et maintenant qu'il était là, face à moi, je ne contrôlais plus rien. Perdant tout contrôle, il avait ce pouvoir sur moi, cela me mettait en colère au fond de moi. Me regardant , en essayant de me rappeler tout ce qui était arrivé lors de ses échanges de tirs. "Je vais bien, quelques hématomes, rien de grave." En effet, l'autre homme ne c'était pas laissé faire. Bon, ça n'avait pas arranger mes deux côtes cassées, mais ça, je n'en parlais pas. La dernière intervention c'était mal passé aussi, ils frappaient de plus en plus et avec n'importe quel objet. Le médecin qui parlait, j'avais du mal à le croire. " Je suis solide, je ne suis plus à ça prêt. Et je te retourne le même conseil." Croisant les bras en grimaçant un peu. "C'est ... Le policier qui parle." On n'était clairement pas à l'aise. Je ne put tout de même pas retenir un léger sourire en coin. "Mais de rien, c'est gratuit. J'ai toujours été le meilleur pour les compliments." Enfin, non , je n'étais pas doué pour parler de sentiments , et dire ce que je ressentais. " Bientôt veux dire dans plusieurs heures, je sais très bien comment tu fonctionnes. Sauf que les patients risquent d'avoir peur au bout d'un moment. C'est quand ,que tu as dormi pendant plus de 5 heures? Ou plutôt 3 heures?" Et voilà , je ne pouvais pas me l'empêcher, m'inquiéter pour lui. J'osais lui faire une leçon de moral et pourtant, je n'étais pas mieux. Dormir dans un lit vite, c'était horrible.


26.01.23 11:00
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Jordan Carter
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Une étrange sensation de déjà vu

Fatigué de cette journée qui n’en finissait pas, Jordan espérait cependant qu’il allait garder la même attitude qu’il arborait tous les jours. Il n’avait nullement besoin de faire penser qu’il était au bord d’un précipice qu’il n’était pas certain de pouvoir remonter. Il avait beau avoir trouvé le remède pour contrecarrer cette noirceur, il n’avait pas encore eu le temps d’avoir sa dose et il le regrettait maintenant. Son cerveau n’était pas prêt à être face à Eoghan. Il ne savait même pas comment agir devant lui. Faire semblant de ne pas le connaître et le prendre pour un patient lambda? Le connaître tout en gardant un fossé entre eux? Ou bien rester juste un professionnel? Tant de possibilités de scénario dont Jordan ignorait l'issue. Néanmoins, il était soulagé de l’avoir face à lui à cet instant précis et pas sur un brancard. Il aurait été dans un état bien pire que son cerveau si cela avait été le cas. Eoghan et lui avaient beau ne plus être ensemble,ce n’était pas pour autant que ses sentiments avaient disparu. On ne pouvait pas oublier tant d’années d’amour même avec de la poudre. C’était impossible.

La preuve était qu’il se faisait du souci pour lui. Jordan avait pu voir des horreurs à cause des gangs qui n’avaient rien d’autre à faire que de se battre. Jordan ne comprenait pas leur façon de penser, la vie était précieuse et ils avaient sans doute d’autres choses à faire que de se tirer dessus. Du moins, c’est ce qu’il se disait. Jordan ne se renseignait pas vraiment sur eux, autant rester loin de leurs affaires pour s’assurer de rester en vie. « Très bien, n’hésites pas à consulter si jamais tu vois que ça ne va pas. Un petit bobo peut vite s’aggraver si on ne le soigne pas correctement. » Et Jordan n’avait pas envie de le retrouver en pleine opération parce que monsieur avait décidé de ne pas prendre soin de lui. Il lui ferait passer un mauvais quart d’heure après l’avoir soigné. « Je fais toujours attention à moi, ne t’en fais pas. » dit-il avec un sourire. Ce n’était pas vraiment le cas mais Eoghan n’avait pas réellement besoin de savoir. « Tu sais comment c'est, c’est la course ici. Je ne peux pas m’arrêter parce que je ressens un peu de fatigue. Un café et ça repart. » Ce n’était pas vraiment un café qu’il prenait mais ce n’était qu’un détail peu important. « Je ne sais pas? Longtemps, trop longtemps même. Mais l’appartement me paraît tristement vide depuis.. » Jordan s’arrêta en pleine phrase, se rendant compte de ce qu’il allait dire. « Je me reposerais quand la ville sera plus calme. Je compte sur toi pour que ce soit bientôt le cas.. » Jordan tenta de noyer le poisson en détournant la conversation.
30.01.23 11:37
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