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Tu avais beau avoir annoncé à ton groupe que tu les laissais faire pour voir comment ils parvenaient à se débrouiller sans toi, tu ne te voyais guère les abandonner si aucune porte de sortie n’était possible. quitte à ce que ce soit toi qui finisse par payer les pots cassés. mais n’était-ce pas le rôle d’un chef? de protéger sa famille, quoi qu’il arrive? tu le pensais très fort et ce n’était pas pour rien que la plupart du temps, tu prenais tout sur le dos. mais tu t’en moquais pas mal. du moment, que tes hommes étaient en vie et en sécurité, c’était tout ce qui comptait à tes yeux. les amendes ne te faisaient pas peur. la vente d’armes remplissait assez bien la caisse noire du groupe, vous ne manquiez de rien. l’argent était là. manquait plus que la peur chez les gens. et c’était plus ou moins ce que tu cherchais à travailler quand de grosses opérations étaient organisées. être craint permettait d’avoir la paix et empêchait les curieux de trop s’intéresser à ton business. tu n’avais clairement pas envie que le Cartel s’en mêle. il ne manquerait plus que celui-ci décide de te retirer ton bizz. tu ignorais si c’était possible et clairement, tu n'avais nulle intention de tester pour obtenir une réponse. tu savais qu’il n’y avait qu’un seul moyen pour se débarrasser d’un chef et l’idée même de mourir ne te tentait pas vraiment.
tes yeux étaient rivés sur les mouvements de la police. nul doute qu’ils étaient en train de se préparer à intervenir, soit ils fonçaient dans le tas malgré les otages soit ils allaient attendre que les méchants criminels prennent la fuite pour espérer leur crever un pneu et les attraper. dans ces conditions, tu espérais que ton équipe se soit bien préparée et ait eu l’idée de bien distribuer les rôles conducteur à ceux qui savaient parfaitement conduire. ce serait la honte si l’une des voitures s’arrêtait sur un poteau en pleine course poursuite. un médiateur essayait de prendre contact avec l’un de tes braqueurs, tu donnerais cher pour savoir lire sur les lèvres mais de là où tu te trouvais, c’était clairement impossible. tout se passait bien pour le moment mais tu te tenais prêt. avec les Souls, rien ne se passait comme il le faudrait de toute manière. ton téléphone vibra à tes côtés et un petit sourire en coin apparut sur tes lèvres envoyant la personne qui te sonnait. “ Souls News, bonjour. que puis-je faire pour vous? ” dit-il d’un ton un peu moqueur. tu ne savais pas pourquoi tu avais répondu à ton téléphone. tu devais rester focus sur tes hommes et voilà que tu te laissais distraire par une certaine jeune femme. ton propre comportement t’agaçait. à deux doigts de te mettre, toi-même une gifle. machinalement, tu te mis en quête de la retrouver dans la foule. si elle t’appelait, c’était qu’elle devait être forcément dans le coin? sinon, pourquoi le ferait-elle?  

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il était rare que ton téléphone sonne, la plupart du temps, tu laissais gérer à ton groupe, les petites mains. Les seuls échanges que tu pouvais avoir étaient ceux avec les autres chefs de gang quand la tension était palpable ou bien la police de temps en temps. enfin ça, c’était avant. avant qu’une certaine personne entre dans ta vie et prenne un peu trop de place dans ta tête. tu ne pouvais guère te laisser distraire, ta famille passait bien avant tout le reste. Ayant légèrement trahi ton ancien chef, tu ne pouvais pas leur donner une occasion de le faire à leurs tours. tu avais beau être certain de tes gars, tu n’étais pas à l’abri de rien. tu tenais bien trop à la vie pour tenter le diable. rester focus. toujours.
du moins, autant que possible vu que tu venais de répondre à cet appel. mais tu pouvais tout de même faire deux choses à la fois, surveiller et parler. ce n’était pas si compliqué que ça de devoir gérer deux choses à la fois. bon, si tu devais te mettre à tirer, tu allais pouvoir dire adieu à ta planque peu discrète. mais qu’est ce que la discrétion, réellement? “pas cette fois-ci non. tu vas devoir trouver les infos, toute seule, tu penses pouvoir y arriver?” est-ce que tu allais en dire plus? pour le moment, tu n’en avais aucune idée et tu allais la laisser faire sa petite enquête. tu n’allais tout de même pas lui mâcher le travail. pas aujourd’hui en tout cas. “delà où je suis, je dois avoir une meilleure vue sur ce qui se passe que toi.” et ce n’était clairement pas une bonne idée de rejoindre la foule, c’était bien trop risqué. si la situation dérapait, là, tu pouvais tirer tranquillement sans être obligé de faire attention à tous ces civils. tu ne les comprendrais jamais, d’ailleurs ceux-ci. ils étaient collés à une opération de police, avide de tout savoir mais dès que ça s’enflammait, c’était panique à bord. vraiment ridicule. “et je suis loin d’être un super-héros.” dis-tu en laissant échapper un rire. spider-man. bien entendu. déjà, tu n’étais pas certain que de porter une combinaison en latex augmenterait ton charme. et de l’autre, être au service des autres sans rien attendre en retour n’était guère fait pour toi.
un coup de feu se fit entendre et tu te mis à froncer les sourcils. finalement, tu aurais dû être dans cette boutique. ne rien savoir était encore pire que de ne rien contrôler du tout. “qu’est ce qui se passe?” tu restas bloqué sur la touche du point d’interrogation un petit moment avant d'envoyer ce message à l’un de tes membres. “peut-être que oui, peut-être que non. mais je serais toi, je me tiendrais prêt au drame. je n’ai pas l’impression que ces agents-là soient les plus futés.” les relations avec le NHPD était compliqué, logique en soit. mais tu arrivais tout de même à discuter mais aujourd’hui, ils semblaient être complètement dépassés par les événements. tu étais à deux doigts de téléphoner au commissaire pour lui donner quelques tips, par bonté d’âme. tu avais le cœur sur la main, tout le monde le savait.  
 
 

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Plus tu essayais de comprendre le fonctionnement des flics et moins tu parvenais à saisir le but de leurs actions. certains étaient de vrais dangers publics, peut-être même pire que les criminels au final. mais étant donné qu’ils avaient une plaque, ils se pensaient tout permis. et ça, ça te frustrait énormément. un jour, peut-être, tu déciderais de taper sur eux pour leur montrer la valeur de la vie. mais pas aujourd’hui, quoique vu comment la situation était en train d’évoluer, peut-être que ce serait le cas. certes, cela ne faisait guère partie du plan mais parfois, il fallait savoir improviser. et tu n’allais pas t’en cacher, si tu pouvais sortir ton pistolet et tirer quelques balles, tu n’allais pas t’en priver. “Moi? Non, ce n’est pas mon genre du tout de faire ça… Après te mettre au défi, peut-être oui.” dis-tu sans pouvoir cacher l’amusement dans ta voix. tu étais assez curieux de savoir ce qu’elle pourrait bien écrire sur ce qui était en train de se dérouler. Plissant les yeux pour mieux voir, tu hésitais à faire feu direct pour laisser le temps à l’équipe de prendre la fuite. la surprise serait au rendez-vous. tu pourrais toujours tirer sur les pneus pour les empêcher de poursuivre l’équipe à l’intérieur.  

différentes options s’imposaient à toi et tu détestais cette sensation de ne pas pouvoir contrôler. Tu n’étais pas le type de chef hyper narcissique qui voulait juste l’attention sur lui et tout diriger sans consulter ton groupe. au contraire, tu écoutais l’avis de chacun avant de partir dans des plans foireux. Mais pour une fois, tu aurais aimé pouvoir mieux les guider. “Y a peut-être mieux comme rencard que pendant un braquage non?” et franchement, toi en rencard? impossible. ce n’était pas ton genre, tu te concentrais à ton groupe et uniquement à lui. alors être en tête à tête avec cette jolie rousse n’était pas du tout une idée qui aurait pu être alléchante. “il faut bien une exception à tout.” pourquoi se coller une image quand on pouvait être unique en son genre? néanmoins, tu étais loin de coller à l’image du parfait héros. tu étais plus du genre à motiver les autres à faire la guerre plus que de sauver le monde de la destruction. tu étais vendeur d’armes, il ne fallait pas l’oublier. être en guerre augmentait la demande. “Mais si tout se passait bien, tu n’aurais plus rien à écrire. Tu aurais peut-être plus de choses à mettre dans ton article, t’es pas contente?” Ce côté casse-cou finira par te perdre, tu le savais. Un jour prochain, un de tes plans se finira mal et ce sera la fin pour toi. De toute manière, tu avais signé jusqu’à la mort une telle vie, tu ne le regrettais pas. Aucune chance que tu puisses te voir avec les cheveux blancs alors autant en profiter au maximum. “Ou sur les épaules de ces abrutis de Nhpd hein. S’ils ne tiennent pas à la vie des otages, c’est pas d’ma faute.” La plupart du temps, c’était mieux d’éviter que les civils soient pris à parti mais parfois, tu n’avais pas le choix.
 
 

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il est parfois compliqué de rester focalisé sur ton objectif quand quelqu’un vient troubler ton jugement. et tu ne peux pas laisser ça arriver. tes hommes comptent tout de même sur toi pour les aider à s’échapper si la situation empire. ton instinct te dit que cela allait arriver forcément. la bijouterie ne servait que de contexte pour bien unir tes troupes et il avait fallu que la police s’en mêle. toujours là au mauvais moment ceux-là. Peut-être qu’un jour, il allait falloir que tu leur tombes dessus et leur montres de quoi tu étais capable. ils pourront comprendre peut-être que leurs vies ne tenaient qu’à un fil et qu’il était préférable de ne pas jouer au cowboy. “je ne demande que ça.” finis-tu par glisser discrètement à ses mots. vu ta posture et le fait que tes yeux étaient rivés sur l’opération de police, on aurait pu croire que ses mots n’avaient guère d’importance mais c’était tout le contraire. tu ne sais même pas pourquoi tu les avais prononcés. est-ce que tu regrettais? oui et non. c’était compliqué ce qu’il se passait actuellement dans ta tête et toi qui pensais te connaître sur le bout des doigts, tu te retrouvais dans une situation où tu ne maîtrisais pas grand chose. cela avait le don de te frustrer légèrement, tu n’aimais pas ce sentiment de non contrôle. certes, tu avais tendance à faire des actions sur des coups de tête sans vraiment te soucier des conséquences mais tu avais toujours une certaine emprise dessus. alors que là, tu avais l’impression de marcher sur une plaque de verre qui pouvait se fissurer à chaque mot que tu pouvais prononcer.    
et franchement qu’est ce qui la poussait aussi à se rapprocher de toi? tu lui donnais quelques informations, c’était sans doute ça la raison. cela ne faisait aucun doute à ce sujet. quelles seraient les autres raisons sinon? “et ce serait vraiment dommage de rater tout le spectacle.” un petit sourire en coin apparut sur tes lèvres avant que votre appel ne se termine et que tu puisses de nouveau te focaliser sur ce qui était en train de se passer. clairement, ce n’était pas bon du tout. créer un bain de sang n’était pas ton but, les orages n’avaient rien demandé mais si la police voulait jouer aux gros bras, et bien ils allaient devoir eux aussi jouer à ce jeu-là.  
soufflant pour calmer les battements de ton cœur qui s'accélèraient face à cette pression si grisante, tu pris de nouveau ton téléphone dans tes mains et tu commenças à écrire un message avant de tout effacer. pas la peine cette fois-ci de la prévenir. puis franchement, pourquoi diable tu lui dirais de faire attention à elle dans les prochaines minutes? si elle était encore présente là-bas, c’est qu’elle savait les risques qu’elle encourrait. tant pis pour elle. ta langue claqua ton palet en signe d’agacement avant de mettre ton portable dans tes poches pour être certain de ne plus y toucher. il y avait du mouvement dans cette bijouterie, tes hommes se dirigeaient vers la sortie avec pour bouclier les otages. il allait falloir que tu détournes l’attention des flics pour leur laisser l’occasion de balancer les otages pour qu’ils puissent monter dans leur véhicule sans le moindre souci. viser les pneus allait être la meilleure des choses à faire si tu ne voulais pas qu’ils se mettent à tirer partout. ta famille était en bas et hors de question que des balles les touchent.  

 

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c’était compliqué de rester concentrer avec quelqu’un au bout du fil. tu avais beau avoir les yeux rivés sur la bijouterie, ton esprit était légèrement ailleurs et c’était dangereux. tu ne pouvais pas te permettre de te laisser atteindre si facilement surtout en ce moment. autant, tu aurais été en train de regarder un autre groupe, cela n’aurait pas été dérangeant. autant là, c’était la sécurité de ta famille qui était en jeu et il était hors de question qu’ils leur arrivent la moindre chose. tu ne pourrais jamais te le pardonner et même toi, tu ne sais pas comment tu réagirais face à un tel acte. tu péterais les plombs probablement. tu sortirais un de tes gros joujoux favoris et tu montrerais à la police que tu n’es pas là pour t’amuser. et personne n’avait envie de te voir dans cette colère noire. certes, certains avaient eu l’occasion de te voir énervé mais si jamais on touchait à un membre de ta famille, plus rien ne comptait. ton groupe était tout ce qui comptait à tes yeux. qu’importe le prix à payer, tu vengerais les blessés.
tu raccroches avec un petit goût amer dans la bouche. la conversation était étrange mais en même temps, tu n’avais guère le temps de la savourer. ce n’était pas comme si la police se plaçait pour s’attaquer aux vilains brigands qui avaient décidé de faire une action criminelle en ville. vu le nombre, ils devaient être les seuls aujourd’hui à faire quelque chose. ou bien les autres profitaient juste de ce qui se passait actuellement ici pour faire des choses de leur côté. ce serait ironique en soit de savoir que les Souls permettaient aux autres groupes d’agir en criminel. tu n’avais rien contre les autres, la plupart du temps , tu les ignorais et c’était très bien ainsi. chacun son business. le mouvement devant la bijouterie attire ton attention et tu te redresses afin d’être plus à l'aise pour viser si jamais il le faut. tu vois un de tes gars tirer en l’air pour tenter d’écarter le passage et la suite devient flou de ton point de vue. les coups de feu s’enchaînent et des cris commencent à se faire attendre. c’est la panique un peu partout. les civils qui étaient un peu trop curieux fuient enfin la zone. tu commences à tirer sur les véhicules du nhpd pour attirer l’attention mais tu vois un tes gars se faire toucher et un autre l’aider à rentrer dans la voiture. tu te mordillas fortement la lèvre, si bien qu’un léger goût de sang se fit sentir. ce n’était plus les pneus que tu visais désormais.
Le véhicule fuit, suivi de ceux de la police, certains restent pour sécuriser la scène. rangeant ton arme, tu t’aperçois qu’il y a quelques policiers de touchés. bien fait. tu envoies un rapide “tout va bien pour vous?” aux personnes dans la voiture pour t’assurer que tout aille bien. tu ne peux qu’espérer que ton blessé ne le soit pas trop grièvement. aller à l'hôpital pour une blessure par balles était risqué. et payer un doc pour venir opérer quelqu’un dans ton quartier l’était encore plus. ce n’était pas très sain. “t’es partie ou?” finis-tu par envoyer à la jeune femme. tu devais t’assurer qu’elle soit en sécurité. cependant, ton regard fut attiré par une chevelure flamboyante au sol. ni une ni deux, tu décidas de ta tour d’ivoire pour t’assurer que tu te trompais. si elle ne te répondais pas, c’était forcément qu’elle devait te bouder de ne pas avoir confirmer que c’était les Souls sur le braquage. il n’y avait pas d’autres options. les flics devaient se demander ce que tu foutais là. toi-même, t’en savais rien non plus.
les agents de police avaient entouré la zone pour protéger leurs blessés mais cela ne t’empêcha guère de franchir cette barrière et de te retrouver près de la rousse. tu grognas avant de mettre à genoux, près d’elle. “je t’avais dit d’être prudente.” dis-tu en claquant ta langue sur ton palet en signe d’agacement. elle semblait inconsciente et tu fis la première chose qui te vint à l’esprit : lui donner des gifles pour la faire revenir à elle.

 

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